jeudi 25 avril 2019

La Nouvelle Orléans à Biloxi


Le ciel est bien couvert quand je pars de mon hostel ce matin. Je traverse la ville jusqu'au carré français en passant par la rue Tchoupitoulas (je ne m'en lasse pas, de prononcer ce nom, qui vient d'une tribu indienne), puis Peters street, et St Claude.



Marquette House hostel, où j'ai passé ces quelques nuits


Yes, c'est une sculpture

Sur le waterfront

Hommage aux immigrants


Dans les faubourgs Est de la Nouvelle Orléans 


J'avais quitté la route officielle du Southern Tier depuis New Roads, car je voulais faire un détour par la Nouvelle Orléans. Maintenant, je dois trouver un moyen de la retrouver, en choisissant l’itinéraire le plus adapté aux cyclistes, et il n'y a pas beaucoup de choix, car autour de la NO, il y a énormément d'eau (delta du Mississippi,  rivières, bayous...), et peu de ponts. J'ai gardé en mémoire les conseils de Mark de Bâton Rouge,  et de Anne, et donc je suis la route 46 jusqu'à Chalmette Battlefield, site de la dernière grande bataille de la guerre 1812-1815, appelée bataille de la Nouvelle Orléans,  où sous le commandement de Jackson, les forces américaines, avec l'aide de ce coquin de Jean Lafitte ont battu les anglais le 8 janvier 1815.



Champ de bataille de Chalmette, dernière bataille anglo-américaine. La victoire de la bataille de la Nouvelle Orleans, menée par Andrew Jackson, est considerée comme une des plus grandes victoires terrestres des Etats-Unis. Elle a été décisive pour la ville et a eu un impact important pour les jeunes EU.

Et d'ailleurs, je ne peux pas résister :

The battle of New Orleans, byJohnny Cash ! 



Sur le parking, je rencontre Nancy venue faire un footing.

Selfie avec Nancy,  qui fait son jogging dans le parc de Chalmette battlefield
 
Puis c'est reparti, et je rejoins la route 90, qui s'appelle ici la "Chef menteur highway", je voudrais bien connaître l'origine de ce nom, que je vais suivre pendant plusieurs jours. 
 Après un pont impressionnant, la route traverse des bayous, puis longe les rives du lac Ste Katherine, où les maisons sont toutes construites sur pilotis. Grosse activité de pêche de loisir et commerciale.

Pont assez impressionnant et long sur un bras du Mississippi 


Pause pique nique et petite ballade au bord du Bayou Sauvage









La Louisiane est derrière moi et j'entre maintenant dans l'état du Mississippi.
 
 
J'arrive enfin au crépuscule au Buccaneer state park, où je campe.  C’est pas le bon timing pour monter le camp, car c'est l'heure de sortie d'une variété d'insectes terriblement piqueurs, dont je ne connais pas le nom, minuscules et redoutables. Une humidité incroyable imprègne ma tente le lendemain matin, et la météo prévue est très mauvaise : orages violents à partir de 11h. 
C’est pourquoi je pars aussitôt que je peux pour m'avancer le plus possible. Je longe le rivage sur une longue piste cyclable très facile et agréable. Et par chance, j'ai un vent arrière, j'avance vite et je m'envole jusqu'à Gulfport où j'arrive à 11h pile.


Après une longue route dans Bayside park, je débouche au moment d'un rayon de soleil magique au bord du Golfe du Mexique.










Encore un très long pont pour traverser la Baie St Louis


...et très bien agencé avec une voie protégée pour les cyclos
T

Le temps d'un encas très très sucré et je suis déjà à la bibliothèque publique, mon vélo sous un abri proche, juste au moment des premières gouttes.


C’est l'endroit idéal pour attendre que les orages passent. Je ne suis pas la seule, les biblis sont le refuge bienveillant des homeless qui sont priés de déposer leurs sacs volumineux à l'entrée. Nous regardons ensemble les nouvelles sur une chaîne météo  (oui, iI y a même une télé) et débattons sur l'heure de fin de l'épisode orageux. Ils sont très curieux de mon voyage, me posent plein de questions (comment je mange, où je dors, quel est le fabuleux job qui m'octroie cette retraite si précoce et généreuse...).

Justement, je profite de cet après-midi à l'abri pour chercher un hôtel abordable pour la nuit, car je ne me vois pas camper dans un terrain détrempé. Je me demande avec une bonne dose de mauvaise conscience quelle est la destination de mes camarades homeless après l'orage.


Je repars de la bibliothèque,  en faisant la course avec les nuages

Vers 17h, je repars avec quelques gouttes résiduelles, mais sous un joli vent arrière jusqu'au Star Inn à l'entrée de Biloxi. 


Gombo de fruits de mer, et beignets de tomates vertes, juste en face de l'hôtel.