jeudi 9 mai 2019

Avant d'oublier...

Juste une parenthèse pour ajouter quelques précisions un peu tardives.

1. Au sujet du non-envol des chauves-souris à Austin : mes copines Thérèse et Michèle ont fait des recherches, et il s'avère qu'effectivement les chauves souris ne sortent pas par temps pluvieux. Voilà quelques éléments qu'elles m'ont communiqués :
Les chauves-souris ne volent pas quand il pleut ou quand les conditions météorologiques sont dégradées car c'est un animal qui ne possède pas de queue qui pourrait faire office de gouvernail. 
Si cela lui apporte le bénéfice de pouvoir faire un demi-tour même en volant à 50 Km/h, l'animal serait trop déstabilisé. 

De plus, cet animal ne se servant que de l'écholocation, c'est-à-dire l'analyse des différents bruits pour détecter ses proies, cette analyse serait perturbée par le bruit des gouttes tombant tout autour d'elles.

2. Au sujet de l'origine du nom de Chef Menteur en Louisiane, Thérèse à trouvé 2 hypothèses : 
  1. Le gouverneur de la Louisiane, Louis Billouart de Kerlerec fut une personnalité controversée pour ne pas dire malhonnête et fut rappelée en France pour y être jugé. Les amérindiens Choctaw lui reprochèrent de ne pas respecter le traité de paix avec leur tribu. Ils le surnommèrent "Chef menteur".
  2. D'après l'ouvrage historique A History of Mississippi: from the discovery of the great river by Hernando De Soto, including the earliest settlement made by the French, under Iberville to the death of Jefferson Davis coécrit en 1891 par Robert Lowry et William McCardle, le peuple des Choctaws, épris de justice et de vérité, aurait été abusé par un de leurs grands chefs. Les Choctaws auraient expulsé ce chef menteur loin de leur territoire au bout de leur terre, aux confins de la mer dans un endroit situé à l'embouchure d'un des bras du Mississippi. Cette terre sauvage, appelée "Pointe aux herbes" fut dénommée depuis Chef menteur et donna ce nom aux lieux géographiques.

En kayak sur la Ichetucknee river

Donc le lendemain, c'est journée de repos, kayak sur la rivière, d'une pureté incroyable, avec des dizaines de tortues, mais toujours pas d'alligators.
J'ai la chance d'être presque la seule sur l'eau. La ballade fait à peine 4 miles, donc inutile de se dépêcher, un petit coup de pagaie de temps en temps pour diriger le kayak,  pas de rapides, et c'est très paisible.
 Re baignade l'après midi.





























De Greenville à Ichetucknee Springs

Camping sauvage derrière une petite église désaffectée à la sortie de Greenville : site propre et à peu près tondu, avec pas mal de ronces quand même, et en fin de nuit, une incroyable humidité et surtout beaucoup de bébêtes. Des moustiques un peu, mais aussi de ces minuscules bugs qui piquent à travers les vêtements, et je commence aussi à voir de ces "love bugs", qui les jours suivants vont me harceler jusqu'à en devenir dingue. Quelques fourmis rouges également arrivent à entrer dans mes sandales, et leur piqûre atroce me fait presque danser.



 
Je commence la journée déjà fatiguée, et je pédale avec peine. A cause du vent, qui décidément souffle toujours Est Sud Est, depuis des semaines, et surtout à cause de la chaleur : en ce moment, la température atteint 32° dans la journée et ne descend pas sous 20° la nuit. Les après-midis sont longues et pénibles.

Ville de Lee, petite mais fière
Longue pause au frais à la bibliothèque de Madison, puis le village de Lee (petit mais fier), et je quitte enfin la 90 pour une petite route de campagne jusqu'à la Suwanee river. Et là, bien que je n’aie roulé que 42 miles, je suis très tentée de m'arrêter au camping de Spirit of Suwanee river music Park. C'est un immense parc, équipé pour les festivals de musique. Ce soir, il n'y a presque personne, je m'installe sur un tapis d'aiguilles de pins (au moins ma tente n'aura pas d'humidité demain matin), je peux utiliser le lave-linge du camp, et boire une IPA bien fraîche. 

Suwanee river

Live oaks
Le lendemain sera sous le signe des love bugs, qui m'aiment beaucoup également. Dès que je pose un pied à terre, ils arrivent, toujours en double (avez-vous compris pourquoi on les appelle comme ça?) et viennent se poser sur mes mollets, mes cuisses, mes bras, même mon nez. Ils ne piquent pas, mais c'est une sensation très désagréable et on ne peut pas s'en débarrasser même en s'agitant. Peu mobiles, ils se laissent facilement écraser par une claque, c'est le seul moyen. Le mieux est de repartir pédaler. Apparemment, cette invasion saisonnière est une calamité pour les véhicules à moteur.


Way down Upon the Suwanee river, c'est une chanson écrite en 1851 par le compositeur américain Stephen Foster. C'est devenu la chanson officielle symbole de l'Etat de Floride.


J'ai trouvé cette version de Suwanee river par Dr House himself.


 
Il y a cette autre version par Pete Seeger, un de mes folk singers préférés,


Love bugs

Un lien sur les love bugs dont la saison vient de commencer https://en.m.wikipedia.org/wiki/Lovebug


À part Wellborn, où je mange une pizza à la station essence, je ne traverse aujourd'hui aucune ville, et pourtant je rêve de m'arrêter n'importe où pour une boisson glacée. Le seul magasin sur mon chemin est celui d'un camping près du state Park d'Ichetucknee springs. Orgie de sparkling water (eau gazeuse, j'en rêvais!).  J'avais prévu de continuer à rouler, car il est à peine 16h, mais comme hier, je suis tentée de m'arrêter là,  c'est très ombragé, pas cher (10 bocks), et la patronne m'indique une jolie baignade juste à côté.

Le Blue hole

Après la baignade, au Blue hole, qui est une source, je trouve ça tellement beau que je réfléchis à rester une journée supplémentaire ici, surtout qu'il y a moyen de faire du kayak demain sur la rivière.
Je me fais mon rétro planning pour voir si ça passe (il me faut être à Miami le 16, rencontrer des amis le 12 ou 13 à st Augustine et remiser mon vélo je ne sais où encore), et comme ma chef est d'accord...