Le dénivelé de la 1ère étape depuis San Diego m'a semblé bien costaud pour
ma petite forme ( je suis suis pas montée sur un vélo depuis 2 mois, j'ai eu 3
jet lags en 3 semaines, plus une petite crève, et surtout beaucoup d'émotions), alors j'ai eu une idée de génie (et de tricheuse) : j'ai carrément
zappé cette étape en prenant le bus de la route 888 qui circule 2 fois par
semaine, et qui suit plus ou moins mon itinéraire.
Ce bus part du terminus d'une ligne de trolley, du coup, c'est très facile pour moi, il suffisait d'y penser.
5 passagers seulement dans ce bus, tous extrêmement amicaux, dont Davina qui m'aide à fixer mon vélo sur le rack à l'avant du bus, et qui me raconte sa vie (arrivée de Tijuana fuyant des violences conjugales, elle a vécu à San Diego dans la rue quelques mois avant d'être prise en charge par des services sociaux qui lui ont trouvé un logement à Boulevard avec un petit boulot), et un couple âgé de Jacumba (l'homme a une prothèse à chaque jambe et il monte les marches du bus aussi bien que vous et moi !). Tous me confirment que j'aurais trouvé la neige si j'étais partie 15 jours plus tôt comme c'était prévu.
La conductrice du bus, adorable, me dépose directement vers 18h devant l'entrée du camping de Boulder Oaks, après Pine Valley, bien que ce ne soit pas une station officielle.
Du coup, je me suis épargné environ 90 kms, et plus de 1200 m de dénivelé.
Camping est un grand mot : c'est un self checking (on met l'argent sous enveloppe dans une boite), toilettes sèches et pas de douches. Mais les emplacements sont grands, et je tombe par chance sur 2 randonneurs anglais (on est juste sur le tracé du Pacific Crest Trail) à qui je propose de partager le mien. Ils sont à leur 3eme jour de marche, et je suis fascinée par leur projet, le PCT est une randonnée mythique et particulièrement exigeante.
Il fait nuit à 19h, donc on a juste assez de temps pour monter notre camp, et papoter un peu en dinant. En peu de temps, le froid arrive, comme prévu, et je suis bien heureuse d'avoir investi cette année dans un nouveau sac de couchage. Tout ce qui en dépasse est frigorifié. Je dors même avec un bonnet sur la tête.
Au matin, il y a du givre sur la tente !
Les anglais et moi prenons notre petit déj avec doudoune et gants.
Mais au fur et à mesure que le soleil apparaît, la température s'élève rapidement.
Levée vers 7h, je suis prête à partir vers 9h
Ce bus part du terminus d'une ligne de trolley, du coup, c'est très facile pour moi, il suffisait d'y penser.
5 passagers seulement dans ce bus, tous extrêmement amicaux, dont Davina qui m'aide à fixer mon vélo sur le rack à l'avant du bus, et qui me raconte sa vie (arrivée de Tijuana fuyant des violences conjugales, elle a vécu à San Diego dans la rue quelques mois avant d'être prise en charge par des services sociaux qui lui ont trouvé un logement à Boulevard avec un petit boulot), et un couple âgé de Jacumba (l'homme a une prothèse à chaque jambe et il monte les marches du bus aussi bien que vous et moi !). Tous me confirment que j'aurais trouvé la neige si j'étais partie 15 jours plus tôt comme c'était prévu.
La conductrice du bus, adorable, me dépose directement vers 18h devant l'entrée du camping de Boulder Oaks, après Pine Valley, bien que ce ne soit pas une station officielle.
Du coup, je me suis épargné environ 90 kms, et plus de 1200 m de dénivelé.
Camping est un grand mot : c'est un self checking (on met l'argent sous enveloppe dans une boite), toilettes sèches et pas de douches. Mais les emplacements sont grands, et je tombe par chance sur 2 randonneurs anglais (on est juste sur le tracé du Pacific Crest Trail) à qui je propose de partager le mien. Ils sont à leur 3eme jour de marche, et je suis fascinée par leur projet, le PCT est une randonnée mythique et particulièrement exigeante.
Il fait nuit à 19h, donc on a juste assez de temps pour monter notre camp, et papoter un peu en dinant. En peu de temps, le froid arrive, comme prévu, et je suis bien heureuse d'avoir investi cette année dans un nouveau sac de couchage. Tout ce qui en dépasse est frigorifié. Je dors même avec un bonnet sur la tête.
Au matin, il y a du givre sur la tente !
Les anglais et moi prenons notre petit déj avec doudoune et gants.
Mais au fur et à mesure que le soleil apparaît, la température s'élève rapidement.
Levée vers 7h, je suis prête à partir vers 9h
En route sur la old highway 80 !
Très vite, je comprends que la journée va être dure. Le vélo est trop chargé, ça je le savais, mais surtout, ça ne fait que grimper, et avec un très fort vent de face qui m'épuise.
Je n'arrête pas de faire des pauses, de boire, j'ai chaud, je suis trop couverte.... bref rien ne va.
Un automobiliste fait demi-tour pour me demander si tout va bien. Avant de repartir, il me donne sa carte et me propose "un bon déjeuner" un peu plus loin sur ma route, d'après lui je devrais y être dans 3 heures. ...Mais dommage, en fait c'est vraiment inatteignable pour moi ! Cependant ce généreux automobiliste, David, tient à ce que je l'informe ce soir de mon avancée.
Boîtes aux lettres |
La route passe tout près de la frontière mexicaine, et Free m'envoie même (par erreur) un message de bienvenue au Mexique. Le mur existe déjà sur cette portion, et on ne peut pas le rater.
Le mur de séparation. Je croise plusieurs véhicules de la Border Patrol |
Pique nique à Jacumba. Ce matin, on s'est échangé des petits cadeaux avec les randonneurs anglais : barres proteinées contre dosette de Marmite. |
Arrivée à Ocotillo, je ne suis pas capable
d'aller plus loin. Je pose ma tente au community Center park. Ni toilettes ni
eau (mais y en a chez les pompiers juste à côté ). Ma dernière douche date d'il
y a 2 jours, vive les lingettes !
46 miles, j'ai connu des premiers jours plus glorieux....
46 miles, j'ai connu des premiers jours plus glorieux....
Mon petit spot à Ocotillo |
Félicitations ! Ouaip, sûr ç'a du être dur, mais tu l'as fait ; te voila rassurée... la route est à toi ! Ce n'est pas le nbre de km qui compte, hein 😉 Je te trouve super courageuse. Merci pour ce partage. Les paysages sont vraiment chouettes. Grosses bises
RépondreSupprimerBravo Joëlle ! Heureusement qu'il y a eu ce bus qui t'a évité un dénivellé de 1000 mètres sur 100 kms. En regardant la carte et la coupe, je me demandais comment c'était possible. Puis j'ai lu ton blog et j'ai été rassurée. J'espère que tu n'as pas trop froid. Merci pour les photos et les commentaires. Gros bisous.
RépondreSupprimerJe te souhaite de beaucoup de courage pour la suite. Merci de nous faire découvrir. Plein de bisous
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