Richards à Kountze

Après Richards, la route traverse le lac Conroe par un très long pont Aucune pause avant New Waverley, et pourtant, j'en aurais bien eu besoin. L'étape est plutôt dure, avec un fort vent de face encore, et surtout des routes très désagréables,  deux voies assez larges, plus une bande latérale où je suis censée rouler, souvent très étroite et bordée de cette espèce de zone striée rugueuse et sonore très casse gueule. 

Au lac Conroe

Les chauffeurs Texans ont presque tous des pick ups bien larges, conduisent vite et me doublent en accélérant, avec beaucoup d'imprudence, et très peu de considération, parfois même me klaxonnent, comme pour me dire "Pousse-toi, je suis le King of the road".

À New Waverly, c'est ma pause déjeuner-bibliothèque, où plusieurs personnes viennent discuter avec moi.

School bus

Affiche pour rejoindre les boyscouts

Je passe Pumpkin, Evergreen, Coldspring, et enfin j'arrive à Shepherd, il était temps, 64 miles aujourd'hui, mais ce lieu m'avait été recommandé par un cyclo anglais au début du voyage. Shepherd sanctuary : je suis arrivée tard, et c'est vraiment trop bête, je n'ai pas pensé à en faire des photos.

Entrée du Shepherd sanctuary

Un peu comme hier à Richard, plusieurs petites cabanes pleines de diverses choses hétéroclites et vintages. Je suis accueillie par un "You made it !" Ce sont 2 cyclos canadiens arrivés bien avant moi. La proprio n'est plus là,  mais il y a des bières au frigo, et on discute tous les 3, en critiquant avec véhémence les conducteurs texans.

Les 2 partent très tôt ce matin, vers 7h. Et moi... vers 10h30, car je m'occupe un peu de mon vélo qui a bien besoin d'être graissé, et j'ai l'occasion de rencontrer la propriétaire, Connie, qui m'explique qu'elle adore accueillir les cyclistes, bien plus que tous les autres événements organisés dans son "sanctuaire".

Trinity river

   Le temps est couvert aujourd'hui,  la température est plus agréable (elle était montée à 31/32 degrés ces derniers jours), le vélo roule avec facilité, la route est beaucoup plus paisible. Plusieurs pauses chaque fois que c'est possible (souvent une station essence où je prends un grand gobelet plein de glace et de soda, sprite ou Dr Pepper) rythment la journée. Romayor, Rye, Thicket. À Honey Island, il commence à tomber une pluie légère mais suffisante pour sortir ma veste de pluie que j'avais calée au fond d’une sacoche. Je décide de prendre une chambre au prochain motel à Kountze, le relax inn.